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DU SKI DE MONTAGNE À PLUSIEURS NIVEAUX!

ISABELLE GAGNON isabelle.gagnon@cn2i.ca | Collaboration spéciale

J’adore le ski haute route! Je vous ai déjà écrit sur cette passion dans le passé! Mais je continue de le découvrir et de réaliser qu’il peut nous amener à plusieurs niveaux de satisfaction sportive, alors j’y reviens avec plaisir.

Tout d’abord, question de nourrir notre curiosité, il est fascinant que cette pratique sportive soit abordée sous tant de vocabulaire! Blague à part, pour désigner la pratique de ce sport de ski de glisse en montagne dont la particularité est de faire l’ascension sans l’aide de remontée mécanique et d’en faire la descente où bon nous semble, il y plusieurs façons : ski haute route, ski de montagne, ski de randonnée alpine ou encore ski hors-piste. Le ski haute route a été popularisé dans les Alpes à Chamonix-Zermatt en 1902. Au Québec, cette pratique a vu le jour dans les Chic-Chocs dans les années 70. Aujourd’hui, on compte des milliers de passionnés, qui cherchent « la montée et la descente » de leur vie. Il existe la Fédération québécoise de la montagne et de l’escalade qui régit ce sport de plein air par l’appellation ski de montagne. En consultant le site, on y retrouve un choix intéressant de sites pratiques pour le ski de montagne.

Ce que la fédération désigne comme ski de montagne regroupe tous les sports de glisse tels que le ski alpin, télémark, planche à neige ou planche divisible (exemple le « split snow ») utilisés pour la portion en descente, normalement sur une pente non damée. En ce qui concerne une ascension, cet équipement de glisse sera combiné à l’ajout de peaux d’ascension ou l’utilisation de raquettes.

Plus d’une centaine de sites sont explorés par les adeptes de ce sport chaque année partout au Québec, au Saguenay, en Gaspésie, sur la Côte-Nord, Québec, Charlevoix, Lanaudière et bien plus encore!

Comme plusieurs activités sportives, la pratique de ce type de ski doit prendre en compte le respect de l’environnement, mais aussi la prévention et la sécurité pour la personne qui s’y adonne. Pour ces raisons, il est fortement recommandé d’adhérer à la FQME pour la pratiquer ce sport. À noter que certains sites ne sont pas affiliés à la fédération. Dans de tels cas, il est fort souhaitable de défrayer les coûts donnant accès au centre ou à la montagne pour obtenir une assurance accident.

Au Québec, il existe autant d’endroits et d’alternatives pouvant répondre aux divers goûts, objectifs et niveaux de pratique. Par exemple, le mont Édouard au Saguenay–Lac-Saint-Jean donne accès à plusieurs secteurs horspiste, offrant également accès à des refuges chauffés pour faciliter l’accomplissement d’expéditions plus longues. La plupart des centres de ski alpin bien connus ont ouvert des pistes et sentiers pour y pratiquer le ski haute route. Entre autres, le mont Sainte-Anne, Le Massif de Charlevoix et le mont Tremblant ne sont que quelques exemples qui imposent leurs défis pour les crinqués de par leur dénivelé.

Les plus petites montagnes ont également leur lot de popularité! Les adeptes de cette discipline ne lèvent pas le nez sur ces sites, où les dénivelés sont un peu moins imposants. Au contraire, ces skieurs les apprécient pour leur accessibilité et proximité, ce qui permet de faire des sorties plus courtes, où le défi proviendra du fait de cumuler les montées et descentes. C’est le cas pour le mont Gleason en direction de Victoriaville ou dans Lanaudière au Centre de ski Montcalm et à Saint-Donat.

Pour les plus téméraires et les fervents aventuriers, certaines randonnées peuvent s’accomplir à la lueur de la lune avec l’utilisation de la lumière frontale. La vigilance doit cependant être de mise.

PLUS DE DÉFIS RIME AVEC PLUS DE VIGILANCE!

Malgré ce goût de liberté de pratique de ce sport et d’exploration, on doit aussi considérer le niveau du skieur et prendre le temps d’évaluer le niveau de difficulté du site choisi et des difficultés que peuvent comporter certaines montagnes. Il est essentiel de vérifier si la destination de ski de montagne peut impliquer des dangers d’avalanches ou tout incident fatal. Dans ces superbes endroits isolés se cache parfois une accumulation de neige instable et pouvant nous prendre par surprise. Il est donc fortement recommandé dans ces cas, de suivre une formation pour les avalanches. D’ailleurs, le site d’Avalanche Québec représente une excellente ressource pour obtenir les informations à ce sujet.

LES DIFFÉRENTES RAISONS DE L’ESSAYER ET DE LE PRATIQUER?

Paysages uniques! Zénitude extrême! Et encore plus!

Une des adeptes qui m’a fait découvrir plusieurs facettes de ce sport, Catherine Poudrier, en sait quelque chose. « Le ski haute route me permet de dérocher, de découvrir, de prendre l’air et de travailler mon endurance à l’intensité désirée. Il représente aussi un excellent sport de transfert pour ma course en sentier, c’est-à-dire très complémentaire et bénéfique! »

Il est donc possible de partir une demi-journée ou une journée entière, avec son lunch, quelques vêtements de rechange pour une expédition entre amis.

Dans le cas de Catherine et plusieurs adeptes qui ont appris à repousser leurs limites, ils participeront à certains événements organisés, où les temps d’arrêt seront limités.

Dans ces cas-ci, l’équipement utilisé sera plus aérodynamique, pèsera la moitié moins lourd que l’équipement de ski haute route traditionnel. Le casque utilisé sera plus aéré, les fixations légèrement différentes des standards pour permettre de ne pas avoir à débarquer des skis. Cette légèreté enlèvera une certaine rigidité et stabilité dans le cas où les descentes se feraient dans des conditions extrêmes de poudreuse.

Entre vous et moi, on a juste le goût d’enfiler nos skis et de partir à l’aventure, non? Petit truc, en terminant: informez-vous pour louer avant d’investir!

Mais, tentez l’essai, ça vaut la peine!

MAG SPORTS | ON BOUGE

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2023-02-04T08:00:00.0000000Z

2023-02-04T08:00:00.0000000Z

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