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«PERSONNE NE SE FAIT OPÉRER À COEUR OUVERT ICI»

Éric Bélanger met l’accent sur le plaisir pour relancer ses Voltigeurs

STEVE TURCOTTE sturcotte2@lenouvelliste.qc.ca

Malgré bien des efforts, les Voltigeurs n’arrivent pas à prendre leur envol. Le début de saison difficile – en partie explicable par l’absence d’éléments-clés – a coûté le job de pilote à Steve Hartley, qui avait pourtant en poche un contrat long terme.

Philippe Boucher a choisi son ancien coéquipier chez les Kings de Los Angeles, Philippe Boucher, pour remédier à la situation. Avec une nouvelle voix, le retour des blessés, quelques acquisitions aux Fêtes, les Voltigeurs allaient rebondir, non?

Non.

Pas pantoute.

Sous Éric Bélanger, la fiche des Drummondvillois est de 7-16. Globalement, les 12 meilleurs marqueurs de l’équipe affichent un différentiel de… -114! Résultat, les Voltigeurs font partie d’un groupe de huit clubs séparés par seulement six points au classement. Deux d’entre eux vont rater les séries…

«Il nous reste du temps pour faire le virage», plaidait Éric Bélanger mercredi, quelques minutes après la défaite de 3-1 enregistrée aux mains des Cataractes. C’était la cinquième défaite d’affilée des Rouges. « C’est sûr que c’est difficile en ce moment. Je suis déjà passé par là comme joueur, je sais comment les gars se sentent. Dans une mauvaise séquence, tu trouves que tes jambes sont moins bonnes, tu as moins de souffle pour compléter tes présences. Tu tiens ton bâton plus serré. Tu as beau faire de bonnes choses, tu as le vent de face. C’est difficile de sortir de ça. Ça prend une étincelle. »

Bélanger a tenté de la provoquer il y a deux semaines en tenant deux séances punitives et un meeting avec son groupe de leaders. Cette méthode n’a pas été productive, loin de là. Depuis, cinq défaites de suite, dont une claque à domicile de 7-0 administrée par le Phoenix, et une autre fessée de 7-1 subie à Rouyn-Noranda!

Bélanger a donc changé son fusil d’épaule. Il met l’accent sur le plaisir depuis quelques jours. « On ne doit pas oublier qu’on fait du hockey. Personne ne se fait opérer à coeur ouvert ici. La notion de plaisir est importante quand tu viens à l’aréna. Dans le fond, on a deux choix: soit on baisse la tête et on s’apitoie sur notre sort, soit on se retrousse les manches. Il faut continuer à travailler et rester positifs », martèle-t-il.

Il dit sentir de la bonne volonté au sein du groupe. « Tout le monde travaille fort. Les pratiques sont intenses, on apporte de bons ajustements. Le plan est clair. Mais une fois rendu dans les matchs, ça se complique. Et c’est directement relié à notre mauvaise séquence. La confiance n’est pas au maximum, ça paraît. Et c’est normal. Faut pas oublier que ce sont encore de jeunes joueurs, en formation. Ils traversent des choses sur et hors glace. Une chose est sûre: pour s’en sortir, ça prend une volonté collective. Ce n’est pas la responsabilité d’un ou deux gars. C’est ensemble qu’on doit prendre les choses en main. »

En passant, malgré la tempête, Bélanger ne regrette pas du tout d’avoir abandonné les Lions de Trois-Rivières dans la ECHL. Faut dire que les Lions ne vont guère mieux en ce moment! «Ce n’est vraiment pas évident à gérer, l’instabilité dans la ECHL. J’ai travaillé avec plus de 80 joueurs l’an passé! Le roulement est à nouveau très élevé cette année, non? Ici, il y a aussi des défis mais au moins, on a la chance de travailler avec le même groupe pendant plusieurs semaines, plusieurs mois. C’est plus facile de bâtir quelque chose de solide», note Bélanger. « Pour le reste, ça se ressemble dans la gestion des individus, même si ce n’est pas le même âge. À la base, on travaille avec des humains, et on tente de les aider à progresser. J’aime ce mandat. »

MAG SPORTS | ESPACE LHJMQ

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2023-02-04T08:00:00.0000000Z

2023-02-04T08:00:00.0000000Z

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