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ASTÉRIX ET OBÉLIX : L’EMPIRE DU MILIEU La Gaule à la rescousse de la Chine

LÉA HARVEY

QUÉBEC — Astérix et Obélix : l’empire du Milieu aurait-il manqué de quelques gouttes de potion magique? Ou d’un peu de sucre en poudre? Avec une histoire originale, une distribution de qualité, talentueuse et renommée ainsi qu’un budget de 65 millions d’euros, le nouveau film de Guillaume Canet avait une recette gagnante. Or, on reste un brin sur sa faim après le visionnement du long métrage.

Attendu ici comme en France, Astérix et Obélix : l’empire du Milieu signe le retour de nos deux Gaulois préférés au grand écran, après onze ans d’absence. Ce nouveau film, le cinquième en prises de vues réelles, propose d’ailleurs pour la toute première fois une histoire originale au public.

Au fil de cette aventure inédite, Astérix (Guillaume Canet) et Obélix (Gilles Lellouche) devront venir en aide à la princesse Fu-Yi (Julie Chen). Ensemble, ils auront notamment à libérer la mère de cette dernière, l’impératrice, prise au piège par le prince Deng Tsin Quin.

Par un hasard quelque peu forcé, César prendra lui aussi, au même moment, la direction de la Chine. Accompagné par ses troupes romaines, il tentera de conquérir ce lointain territoire.

Guillaume Canet, qu’on retrouve derrière et devant la caméra, s’est entouré de toute une brochette d’artistes pour ce projet, tels que Vincent Cassel (César), Marion Cotillard (Cléopâtre), Jonathan Cohen (Graindemaïs), Philippe Katherine (Assurancetourix) et Pierre Richard (Panoramix).

Il faut également saluer ici la performance de Gilles Lellouche, qui a accepté de reprendre le rôle d’Obélix, toujours interprété auparavant par Gérard Depardieu. De grands souliers qu’il chausse avec justesse.

Notons aussi les traditionnelles apparitions éclair qui produisent comme toujours leur effet de surprise et un petit sourire en coin. Cette fois-ci, ils plairont notamment aux plus jeunes cinéphiles. Qu’on pense à la chanteuse belge Angèle (Falbala) et au rappeur Orelsan (Titanix) ou encore aux duos Bigflo et Oli ainsi que McFly et Carlito.

Astérix et Obélix : l’empire du Milieu baigne cependant dans un humour douteux. Si les nombreuses blagues ne ratent pas toutes leurs cibles — bien des jeux de mots et des clins d’oeil tapent dans le mille —, plusieurs s’avèrent toutefois faciles et assez clichés. Au même titre que les coups de foudre que vivront nos deux protagonistes.

Ces deux romances n’ajoutent pas de substance considérable au long métrage.

Le film coince également quant à son maigre scénario qui nous emmène de la Gaule à la Chine à travers une suite de tableaux plus ou moins ficelés. En plus des effets spéciaux qui laissent à désirer.

Certes, cette nouvelle aventure ne marquera peut-être pas autant l’histoire que la reprise d’Astérix et Obélix : mission Cléopâtre (2002). Mais elle demeure toutefois un bon divertissement qui saura alimenter les admirateurs des personnages de René Goscinny et Albert Uderzo. Notamment grâce aux codes traditionnels de la série qu’on conserve ici tels que la narration, tous les Gaulois, les pirates, les combats à la potion magique, le festin final, etc.

CINÉMA

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2023-02-04T08:00:00.0000000Z

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