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ROY LE CAMÉLÉON

Mark Stone n’est pas du genre à parler à travers son chapeau. Quand il fait un compliment, c’est généralement mérité. Après la victoire des Golden Knights de Vegas, en Finale de l’Association Ouest, il a vanté le travail des deux attaquants québécois qui jouent des rôles importants, en soutien aux vedettes.

« Nous avons Nicolas Roy et William Carrier et nous sommes très chanceux. Dans la plupart des autres équipes, ces deux gars pourraient facilement évoluer dans un deuxième trio. Ici, ils font partie de la quatrième unité. Nous sommes décidément très chanceux », a déclaré le capitaine.

Cette déclaration n’a pas trop surpris Yanick Jean.

L’entraîneur jeannois a côtoyé Nicolas Roy à l’époque où il évoluait dans la LHJMQ.

«La place que Nicolas Roy occupe dans un alignement, pour lui, ce n’est pas vraiment important », fait-il valoir, en entrevue.

« Nicolas, il est capable de jouer plein de rôles. Cette saison, par moments, il a dépanné dans le premier trio des Knights. Il a également joué quelques matches dans le deuxième ou dans le troisième trio. En fin de compte, sa polyvalence qui lui permet d’aller chercher du temps de glace de qualité, peu importe où il joue. »

Roy a passé, en moyenne, 16 minutes et 18 secondes par match sur la patinoire, en saison régulière. C’est plutôt élevé, pour un joueur de quatrième trio.

« Il peut jouer en avantage numérique, en se montrant efficace devant le filet adverse. Il peut jouer en désavantage numérique. Il peut vraiment faire plein de choses, sur la glace. Ça, c’est un atout important, pour un entraîneur. »

Nicolas Roy et Yanick Jean ont fait connaissance durant la saison 2014-15. Le jeune attaquant avait déjà été pressenti comme un futur choix de première ronde dans la LNH, mais son étoile avait un peu pâli. Il a finalement été sélectionné en quatrième ronde, par les Hurricanes de la Caroline.

Avec le temps, Roy a retrouvé la recette du succès.

« Il ne se demande jamais pourquoi l’entraîneur ne l’utilise pas davantage. Nicolas, il se demande toujours ce qu’il peut faire pour que l’entraîneur l’utilise davantage », souligne Jean.

Au moment d’être sélectionné au sein d’Équipe Canada Junior, pour le tournoi de 2017, il était perçu par les dirigeants de Hockey Canada comme l’attaquant le plus complet au pays.

Cette année-là, Roy a remporté la médaille d’argent.

En fait, au fil des ans, l’athlète qui est originaire d’Amos a remporté une médaille d’or au Tournoi Ivan Hlinka et une médaille de bronze au Championnat du monde des moins de 18 ans. Il a remporté la Coupe Calder avec les Checkers de Charlotte, dans la Ligue américaine. En 2022, quand les Knights ont raté les séries éliminatoires, il a décidé de participer au Championnat mondial senior de l’IIHF. Il a complété le tournoi avec une médaille d’argent autour du cou.

Ça commence à faire beaucoup de matches importants, au compteur, pour un type qui n’est pas si vieux.

« À sa dernière saison chez nous, en 2017, il était notre meneur. Très tôt, dans la saison, nous n’avions pas nécessairement une très bonne équipe. Nous ne voulions pas laisser Nicolas partir sans lui donner la chance de se rendre le plus loin possible, en séries.»

Après avoir effectué quelques acquisitions, les Saguenéens ont réussi à atteindre la demi-finale, pour s’incliner devant les Sea Dogs de Saint-Jean, une super puissance.

« C’était vraiment Nicolas, notre meneur. Nous avons gagné le match numéro deux de la série, à Saint-Jean, parce qu’il a marqué le gros but en deuxième période de prolongation. »

DEUX SURVIVANTS

La direction des Knights a été très active au cours des dernières années. La preuve, c’est qu’il reste seulement six survivants de l’équipe qui a participé à la finale de la coupe Stanley de 2018.

Dans ce groupe, on retrouve deux Québécois : William Carrier et Jonathan Marchessault.

Après trois rondes, Marchessault est le deuxième meilleur buteur de son équipe. Il a inscrit neuf buts.

Carrier a touché la cible à deux occasions durant la Finale de l’Association Ouest.

Clairement, les deux vétérans sont en mission.

« C’était notre but. Depuis notre échec, dans l’an un, nous sommes obsédés par l’idée de retourner en finale », a d’ailleurs confié Marchessault, au Las Vegas ReviewJournal, cette semaine.

« Notre équipe est plus mature. Cette fois, elle veut gagner. Nous n’allons jamais arrêter tant que nous n’aurons pas gagné la coupe », a déclaré Carrier dans le même reportage.

VANBIESBROUCK À L’ÉCOUTE

La fièvre du hockey dans le sud de la Floride? Tout-à-fait! Le quotidien qui accorde le plus d’importance à la couverture des Panthers, le South Florida SunSentinel, a même pris le temps de déranger John Vanbiesbrouck, la semaine dernière.

Le gardien qui était devant le filet des Panthers, durant la finale de 1996, se trouvait en Finlande. Il travaillait avec l’équipe américaine au Championnat mondial.

« Je vis ces séries par procuration, a-t-il révélé. Mes enfants sont toujours de grands fans des Panthers. L’idole de mon petit fils, c’est Matthew Tkachuk. »

Grand papa Vanbiesbrouck, lui, est un fan de celui qui occupe son ancien poste.

« Bobrovsky est vraiment à son affaire. »

UN CLUB TRÈS SÉLECT

Dans la riche histoire de la LNH, seulement trois équipes ont réussi à éliminer trois des quatre meilleures formations en saison régulière. Les Panthers viennent de se joindre à ce club sélect. Ils ont éliminé les champions du Trophée des présidents, les Bruins de Boston, en première ronde. Au deuxième ronde, ils ont vaincu les Maple Leafs de Toronto, détenteurs du quatrième rang au classement général. En Finale de l’Est, ils ont dominé les Hurricanes de la Caroline, club de troisième place.

C’est vraiment un exploit peu commun!

Les Islanders de New York avaient été la dernière équipe à le faire, en 1980.

Le Canadien de Montréal de Jean Béliveau, Yvan Cournoyer et Henri Richard l’a fait, aussi, en 1969.

MAG SPORTS

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2023-06-03T07:00:00.0000000Z

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