LA NAGE EN EAU LIBRE, CETTE GRANDE INCONNUE

Le beau temps s’installe enfin. La chaleur aussi. Ce qui signifie que les différents plans d’eau de la région deviennent, disons, plus accueillants. La nage en eau libre est la première discipline dans l’enchaînement des trois sports du triathlon. Si j’apprends les rudiments de la natation en piscine depuis janvier, nager dans un lac ou une rivière, ce n’est pas du tout la même chose.

C’est chouette, la natation en piscine. Ça sent le chlore, il y a des corridors bien définis, le bassin est de 25 m et tu peux t’arrêter au bout, pour reprendre ton souffle. Un environnement parfait, donc, pour apprendre à maîtriser la technique de nage.

Nager dans un lac, ou une rivière, avec le fond vaseux, sans repères visuels évidents, avec des vagues qui te font avaler des tasses d’eau et le soleil qui t’aveugle, affublé d’une combinaison isothermique

(wet suit) qui limite tes mouvements, c’est une tout autre histoire.

Premier détail ; pour les températures plus fraîches, voire plus froides, le wet suit est recommandé. Non seulement ça aide à flotter, mais ça protège du froid, facteur non négligeable.

Mais voilà. Enfiler un wet suit c’est, comment dirais-je, pas super le fun. Surtout lorsque c’est la première fois.

Le principe de cette combinaison en néoprène c’est qu’elle protège du froid. Conséquemment, il ne faut pas que l’eau se fraye un chemin entre la combinaison et la peau. Conséquemment (bis), il faut que ça soit ajusté, très ajusté, pour empêcher l’eau d’entrer. D’où l’inconfort généralisé. On s’entend que vêtu de la sorte, la flexibilité des mouvements s’en trouve altérée. Il faut donc s’ajuster.

J’ai enfilé le wet suit pour une première fois il y a deux semaines, lors d’une journée du camp d’entraînement du Club de triathlon de Sherbrooke en Mauricie. L’eau de la rivière Saint-Maurice était pas mal froide, genre 51 degrés Fahrenheit. Je ne suis pas resté longtemps, juste assez pour me saucer et pour me familiariser avec le wet suit.

Outre l’adaptation à l’équipement, il y a aussi des consignes de sécurité. On doit nager à deux, en eau libre, si on veut s’entraîner. On doit également porter une bouée attachée à la ceinture, et un casque de bain de couleur voyante.

« Il est aussi très important de connaître le plan d’eau dans lequel on s’aventure, et de se trouver des repères visuels, avant d’embarquer à l’eau. Ça évite de se promener en zigzaguant et de perdre sa direction », me précise mon entraîneure Caroline, lors d’une récente séance.

Vous pouvez d’ailleurs consulter l’intéressante capsule vidéo sur le sujet, liée au texte.

« Il y a une adaptation à faire, c’est certain. Ensuite, à chaque six coups de bras environ, on continue à nager, mais en sortant la tête à demi de l’eau, un peu comme un crocodile, en regardant devant, afin de s’assurer, si on doit s’arrêter, qu’on va dans la bonne direction. »

Une fois les premières minutes passées à l’eau, le corps s’habitue à son nouvel environnement.

Car justement, les premières minutes à l’eau sont un peu déstabilisantes. Mais une fois cette période passée, les battements du coeur reviennent un peu plus à la normale, et on peut amorcer son trajet.

Les entraînements en eau libre des prochaines semaines avec le Club me permettront de me familiariser avec cette première étape importante ; après tout, le triathlon s’amorce dans l’eau. Le départ de l’épreuve se fait généralement par vagues successives ; un nombre déterminé de participants se lance à l’eau, suivi d’un autre, quelques minutes plus tard, et ainsi de suite. Mais là ne s’arrête pas la tâche. Une fois la portion natation complétée, il faut sortir de l’eau, retirer la combinaison (le plus efficacement possible ! Et ça, c’est une autre histoire...), filer vers la zone de transition et quitter pour la portion vélo.

Ça fait beaucoup de nouveautés, à assimiler en même temps. Je suis content d’avoir quelques séances d’entraînement avant mon événement.

Plus que deux semaines, maintenant, avec le S-Triman. Je commence à avoir hâte de mettre tous ces apprentissages en action !