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Ramsay souhaite régner au Palais

JÉRÔME GAUDREAU jerome.gaudreau@latribune.qc.ca

SHERBROOKE — Invaincu en huit combats chez les amateurs et quatre chez les professionnels, le Sherbrookois Jonathan Ramsay pourrait voir son règne débuter chez lui, le 4 août au Palais des sports, devant son monde. Le spécialiste des arts martiaux mixtes vise la ceinture de l’organisation Samouraï chez les moins de 175 livres et souhaite se servir du retour des galas à Sherbrooke comme tremplin vers le UFC.

Le moment ne pouvait être mieux choisi pour organiser de nouveau un gala d’arts martiaux mixtes au Palais des sports, après plus d’une dizaine d’années d’absence, puisque l’ascension de Jonathan Ramsay est fulgurante depuis ses débuts dans le monde des combats ultimes.

Expéditif lors de ses trois premiers affrontements, avec entre autres une victoire en seulement six secondes, le Sherbrookois n’avait toujours pas visité ses hommes de coin pour se préparer à la deuxième ronde d’un combat avant d’affronter Juan Ramon Grano, son plus gros défi jusqu’à maintenant.

Ramsay a forcé l’arbitre et le médecin à arrêter le combat après deux rondes, vendredi à Gatineau, étant donné l’état de son opposant.

« Ça va être malade au Palais des sports. La carte de la soirée risque d’être incroyable. Les étoiles sont bien alignées. Je suis tellement content de pouvoir avoir ma chance pour la ceinture à Sherbrooke. C’est mon gala de rêve. L’ambiance va être débile. Déjà plusieurs amis et collègues du monde de la construction souhaitent avoir leur table au parterre autour de l’octogone. Le Palais des sports est parfait pour ce genre de gala, avec les loges et la proximité des sièges. Je vais avoir mon dans les gradins et je vais m’en servir comme motivation », confie celui qui souhaite conserver sa fiche parfaite au lendemain de son affrontement.

À l’heure actuelle, Ramsay ne connaît toujours pas l’identité de son prochain adversaire. Normal, puisque les combattants de Samouraï viennent à peine de descendre de l’octogone et les duels seront annoncés sous peu.

Par contre, le scénario semble déjà être scripté.

« Danny Malette s’entraîne à Québec tout comme moi, mais pas au même gym. Je suis au Nordik, il est au Nova. Il y a une certaine rivalité, déjà. Mais il ne semble pas prêt à m’affronter le 4 août. Ce qui est dommage, parce qu’il a la même fiche parfaite que moi chez les professionnels. Il semblerait que Jesse Ronson veuille passer des 165 livres aux 175 livres. Je n’ai aucune idée pourquoi, mais je serai prêt peu importe qui sera mon adversaire. Ronson est un gaucher et je me suis préparé en conséquence puisque mon dernier adversaire était aussi gaucher. »

Victime d’une blessure au pied après avoir frappé Juan Ramon Grano à la mâchoire la semaine dernière, Jonathan Ramsay s’est offert un peu de repos avant de reprendre rapidement l’entraînement.

« Je veux davantage travailler sur moi que me concentrer sur mon prochain adversaire. J’ai beaucoup appris lors de mon dernier combat.

J’étais content de pouvoir prendre part à une deuxième ronde et aussi, de pouvoir travailler sur mon jeu au sol. J’ai compris que je ne pouvais pas simplement compter sur ma puissance en espérant mettre K.O. le gars devant moi. Je dois trouver la faiblesse de mon adversaire, éviter qu’il puisse utiliser ses forces, et améliorer les autres situations de combat. J’ai gagné en maturité, mais mon but sera toujours de faire du dommage. »

ATTIRER L’ATTENTION DES RECRUTEURS

Avec une ceinture autour de la taille, Jonathan Ramsay ajouterait un argument sur la pile afin de convaincre les recruteurs de miser sur lui au niveau supérieur.

Si le circuit Samouraï compte principalement sur des athlètes canadiens et présente ses galas principalement au Québec, Jonathan Ramsay vise encore plus haut : une place dans le UFC, qui accueille les meilleurs combattants au monde.

Mais il est aussi difficile d’atteindre le UFC qu’un hockeyeur souhaitant percer la Ligue nationale de hockey. Une analogie parfaite, sachant que Ramsay a commencé à se battre dans le hockey mineur avant de quitter le monde du hockey pour canaliser ses énergies sur l’octogone.

« Mon but est de gagner la ceinture pour ensuite défendre mon titre à Québec en septembre. Ce serait le scénario idéal pour moi, puisque je pourrais me battre dans ma ville d’origine pour ensuite me battre dans la ville où je m’entraîne. Ça finirait bien mon contrat avec Samouraï. »

Encore deux combats avec l’organisation québécoise et ensuite, Ramsay espère en avoir fait suffisamment.

« J’aimerais recevoir une invitation pour l’événement Dana White Contender. Sinon, il y a toujours le circuit Bellator ou One. Le chemin parfait serait de conserver mon dossier parfait et avec une fiche de 6-0, j’aimerais que le UFC vienne me chercher sans que je sois obligé de cogner aux portes moi-même. »

Le message a le mérite d’être clair...

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2023-06-03T07:00:00.0000000Z

2023-06-03T07:00:00.0000000Z

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