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Un autre chef-d’oeuvre

PASCAL LEBLANC

MONTRÉAL — Il est rare que le deuxième volet d’une trilogie soit supérieur au premier. Mais nous pouvons ajouter À travers le Spider-Verse à cette liste, même si le premier film est irréprochable et a été récompensé de l’Oscar du meilleur film d’animation.

Auparavant, aucun autre film de superhéros n’avait aussi bien transposé à l’écran l’esprit des comics. Alors comment cette suite peut-elle être meilleure?

C’est comme si les scénaristes ouvraient la porte du monde qu’ils ont créé après nous avoir seulement permis de regarder par la fenêtre.

On retrouve donc Miles Morales (Shameik Moore), un ado de Brooklyn qui a développé des superpouvoirs après avoir été mordu par une araignée radioactive. Les brèches entre son monde et le Spider-Verse, provoquées par des supervilains, n’ont pas toutes été colmatées.

La plus grande fuite est incarnée par The Spot (Jason Schwartzman), un homme couvert de portails qui tient Miles responsable de son sort. Mise au courant de ses intentions, la Spider Society, une brigade menée par Miguel O’Hara (Oscar Isaac), alias Spider-Man 2099, se lance à ses trousses.

Quant à Miles, maintenant âgé de 15 ans, il peine à jongler avec sa vie d’élève et de superhéros. Sa relation avec ses parents en fait les frais, mais il n’arrive pas à mettre fin aux mensonges.

Ces enjeux typiques des oeuvres de Spider-Man n’ont jamais été aussi bien racontés. Les scènes de discussion entre les personnages sont toutes magnifiquement écrites et permettent de reprendre son souffle entre les poursuites et les combats étourdissants.

ANIMATION TURBO

Il se passe énormément de choses et il y a des Spider-Man à perte de vue dans À travers le Spider-Verse. Puis, vers la fin, la poussière retombe et tout devient clair.

Pendant plus de deux heures, les stimulus sont constants. Tout ce qu’on aimait du premier film est cette fois offert en version turbo.

Des thèses seront écrites sur la qualité et la variété de l’animation. L’aquarelle qui coule lors d’une scène émouvante et l’ensemble du personnage de Spider-Punk (Daniel Kaluuya) sont parmi les coups de maître.

L’humour, qui est aussi généreux envers les geeks que les publics de tout âge, est parfaitement dosé et livré de belle façon par tous les comédiens de talent au générique.

Après cette tornade de couleurs, on repart avec un sentiment que nous avons tous déjà vécu : la force de l’amitié. Et nous avons très hâte de voir comment les amis s’en sortiront dans Au-delà du SpiderVerse, prévu pour le 29 mars 2024.

Au générique

Cote : 9/10

Titre : Spider-Man : À travers le Spider-Verse

Genre : Animation Réalisateurs : Joaquim Dos Santos, Kemp Powers et Justin K. Thompson Voix : Shameik Moore, Hailee Steinfeld et Oscar Isaac

Durée : 2 h 20

CINÉMA

fr-ca

2023-06-03T07:00:00.0000000Z

2023-06-03T07:00:00.0000000Z

https://latribune.pressreader.com/article/283785678241237

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